Une barrière marque désormais la frontière linguistique entre Kluisbergen et Mont-de-l’Enclus et permet de ramener du calme dans le bois
Un lecteur nous propose un petit” voyage en absurdie” du côté des collines boisées de Mont-de-l’Enclus.
- Publié le 23-04-2024 à 13h02
À la fin de l’été dernier, une nouvelle signalisation a été mise en place à l’Enclus du Haut, le long de la route qui longe la frontière linguistique, “et le moins que l’on puisse dure, c’est qu’elle ne brille pas par sa cohérence” écrit notre lecteur : quand on se trouve sur le territoire du Mont-de-l’Enclus, près du parking de la Ferme du Christ (Vierschaar, aujourd’hui Boosbar), un panneau C3 indique l’interdiction de circulation et une barrière empêche le passage des véhicules dans les deux sens, tandis que selon le panneau installé au point culminant du Mont près de la Tour (De Toren), côté flamand, le passage est autorisé, mais annonce… une voie sans issue. La mention “Bosweg in slechte staat” a remplacé l’ancienne indication, bilingue celle-là : “Weg in slecht Staat/Route dégradée”.
C’est la commune de Kluisbergen qui aurait pris la décision, avec l’accord de Mont-de-l’Enclus, de mettre en place cette barrière. La justification : la route est souvent utilisée par des quads qui l’empruntent à grande vitesse, et le fait d’interdire la circulation de ces engins et des voitures devrait ramener du calme dans le bois tandis que des sentiers supplémentaires sont ou seront aménagés pour les marcheurs, les cyclistes et les cavaliers.
Venant d’Orroir on peut donc toujours se garer à “la Tour”, mais le panneau mentionné plus haut indique que plus loin, la route se finit en cul-de-sac (sauf pour les usagers “faibles”) et que le chemin est en mauvais état.
Certains automobilistes l’empruntent néanmoins et on se retrouve avec un parking coupé en deux : d’un côté, les usagers venus de Flandre, les autres de Wallonie.
Désormais, entre communautés, il faudra non seulement franchir la barrière de la langue, mais aussi une autre, bien “réelle”. en cette année 2024 où on célèbre le centième anniversaire du surréalisme en Belgique !
Dimanche dernier, on trouvait des voitures garées de chaque côté de la barrière dont il est question plus haut !